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Vaches en détresse

De nouveaux témoignages glaçants

Bonjour

La semaine dernière, nous avons dévoilé des images poignantes de vaches à l’agonie dans l’un des plus gros élevages laitiers de Gironde. Les témoignages que nous avons recueillis sont à glacer le sang.

« Un jour, je suis passé devant le GAEC La Cabanne. J’ai vu une vache très maigre, qui gisait dans un endroit dégueulasse et exposé aux intempéries. [...] Cet endroit insalubre n’est rien d’autre que leur mouroir. Elles sont laissées là, tels de vulgaires déchets, sans eau, ni nourriture, et n’ont même plus la force de se lever, jusqu’à ce que leur misérable corps, épuisé, lâche. Aucun vétérinaire ne vient abréger cette souffrance immense.

L’une d’elles m’a particulièrement touchée : elle est restée là, à cet endroit misérable, pendant plus de 15 jours. 15 jours interminables durant lesquels il y a eu de fortes pluies. Cette pauvre bête, dont il ne restait plus que les os, tellement elle était décharnée, a attendu la mort sous des abats d’eau. »

L214 agit chaque jour pour les animaux pour que ces horreurs n’arrivent plus, grâce à votre soutien.


Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau s’est exprimé sur France Bleu sur cette situation, qualifiant les images de « choquantes ». Et pourtant…

« Pas de maltraitance volontaire » ?!

Suite à la publication de nos images, la préfecture a ordonné un contrôle vétérinaire le jour même, et une expertise vétérinaire deux jours plus tard. Au moins 13 vaches sont dans un état préoccupant et ont été isolées. Elles font l’objet d’un suivi vétérinaire spécifique. 4 vaches ont directement été euthanasiées. Pourtant, devinez quelle est la conclusion de l'expertise ? Il n’y aurait « aucun acte de maltraitance volontaire » !

Une fois de plus, les services de l'État, alertés depuis longtemps mais restés sans rien faire, concluent à mots choisis. Quand la préfecture dit qu’il n’y a pas de maltraitance volontaire, est-ce qu’elle sous-entend que les maltraitances existent bien, mais qu'elles sont involontaires ?

Les services vétérinaires sont coutumiers de la minimisation, malheureusement. Pour l'élevage de l'Allier sous contrat avec Herta, les éléments de langage étaient « pas de non-conformités majeures » pour passer sous silence les non-conformités réelles. Pour l'abattoir Sobeval, il fallait des « éléments de langage béton » pour tromper et nier les non-conformités indéniables dont les services de l'État avaient connaissance, comme l'ont attesté des mails qui ont fuité.

Savencia et la justice réagissent

Heureusement, d’autres réactions sont plus encourageantes :

  • Des députés et des sénateurs ont cosigné une lettre envoyée à la préfecture vendredi matin.
  • Une enquête judiciaire a été ouverte par le procureur.
  • Le groupe laitier Savencia (Caprice des Dieux, Tartare, Cœur de lion, St Môret…) a immédiatement suspendu sa collecte de lait auprès de cet élevage, et l'a annoncé publiquement.

La situation va s’améliorer. De nombreux articles et reportages ont mis en lumière les pratiques de cet élevage. Être sous le feu des médias devrait empêcher qu'une telle situation de détresse pour les vaches ne se reproduise. Nous continuons de nous informer de la situation sur place : nous n’abandonnons pas ces vaches à leur triste sort.

Ce travail est possible grâce à toutes les personnes qui nous soutiennent. Les dons servent à mener nos enquêtes, à porter plainte, à alerter les médias, à défendre les animaux. Aidez-nous à poursuivre nos actions !



Je vous remercie chaleureusement de votre soutien,

Sébastien Arsac
Directeur des enquêtes

Sébastien Arsac

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