Abattoir de Porto-Vecchio : L214 attaque l’État
La préfecture en flagrant délit de déni
Bonjour
À l'abattoir de Porto-Vecchio, les infractions se succèdent et provoquent d’intenses souffrances pour les animaux.
Chaque jour, les services vétérinaires sont sur place. Chaque jour, ils laissent faire.
La réaction de la préfecture ? Révoltante. Elle reconnaît tout juste que nos images « permettent d'observer des non-conformités » et annonce avoir engagé « des investigations approfondies ». Mais selon elle, « rien ne justifie » une fermeture immédiate de l'établissement.
Pas un mot sur les animaux. Pas un. Elle déplore uniquement « la mise en cause de l’intégrité professionnelle de plusieurs agents de l’État ».
Trois abattoirs ont fermé ces derniers mois suite à nos enquêtes, parce qu’ils ne respectaient pas la réglementation. Que la préfecture de Corse-du-Sud nie l'évidence est inacceptable.
Mais L214 est déterminée à faire condamner ces agissements, dont les premières victimes sont les animaux.
Enquête judiciaire ouverte
Le procureur d'Ajaccio a ouvert une enquête après notre dépôt d'une plainte contre l'abattoir pour « sévices graves et mauvais traitements ».
Confiée à la gendarmerie de Porto-Vecchio, cette enquête porte sur « des manquements supposés aux règles de l'abattage et des non-conformités aux règles d'étourdissement des animaux ».
Nous avons remis une vidéo de plus de 4 h, datée, géolocalisée, documentée. La préfecture peut bien minimiser, la justice, elle, constatera les infractions flagrantes, j’en suis sûr. Et les sanctionnera.
Recours en responsabilité contre l’État
Les services vétérinaires ne pouvaient pas ignorer les infractions : la mentonnière jamais utilisée pour maintenir la tête des animaux saignés, les box de contention inadaptés provoquant des étourdissements ratés, les reprises de conscience pendant la saignée, les coups d’aiguillons électriques répétés, violents, douloureux.
C’est pourquoi, nous engageons un recours en responsabilité contre l’État auprès du tribunal administratif de Bastia, pour manquements à sa mission de contrôle vétérinaire à l’abattoir de Porto-Vecchio.
En 2 ans, L214 a déjà fait condamner 5 fois l’État pour des faits similaires.
Ces procédures sont longues, coûteuses, mais indispensables. Nous ne lâchons rien. Les abattoirs ne peuvent pas rester des zones de non-droit.
56 000 signatures et des dizaines de médias
Notre enquête a été massivement relayée, dans tous les médias corses et bien au-delà. Le Parisien, Ouest France, Sud Ouest, L’Alsace, Nice Matin, Le Dauphiné, Le Figaro, Le Monde, Le Télégramme, Challenges, Monaco Matin, La Provence, France Culture, Sud Radio, BFM TV, France 3, RTL… et même le JT de TF1 !
Plus de 56 000 personnes ont déjà signé la pétition. Si vous en faites partie, merci ! Sinon, il est encore temps de signer et de la partager.
Jeudi 7 août à 10 h, nous serons devant la préfecture de Corse-du-Sud à Ajaccio, pour remettre la pétition et demander la fermeture immédiate de l’établissement.
Si chaque personne convainc 2 ou 3 proches de signer d'ici là, cela peut tout changer.
Merci de votre mobilisation.
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